L’école Adrien Berchet vient d’ouvrir, vendredi 3 février, les festivités de son centenaire en présence de Myriam El Khomri, ministre française du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, et Youssef Amrani, chargé de mission au Cabinet royal, qui sont respectivement marraine et parrain de cet événement festif. Selon l’ambassadeur de France au Maroc, Jean François Girault, cette école française fait partie du réseau mondial de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) qui regroupe 494 écoles, collèges et lycées créés hors de France, dont les plus anciens établissements sont dans la ville du détroit et les plus récents sont ouverts depuis 2000 à Dakhla et Laâyoune. «L’école Adrien Berchet contribue à ce réseau de rayonnement culturel de la France au maintien du renforcement de cette influence linguistique, mais aussi du cette mixité culturelle qui est un gage de réussite. Parce qu’elle crée des liens solides et durables entre nos deux pays», a-t-il souligné, faisant remarquer que «ces liens font que ce partenariat soit celui d’exception entre la France et le Maroc».
Ancienne élève de l’école Adrien Berchet, Mme El Khomri a dit être profondément touchée d’avoir été désignée marraine aux côtés de M. Amrani comme parrain à l’occasion de cet événement festif. L’intervenante a ajouté qu’en tant que citoyenne et responsable politique, ses choix et ses décisions sont le fruit des valeurs et de l’éthique qui lui ont été transmis lorsqu’elle était encore aux bancs de cet établissement. De sa présence dans le Royaume, «je suis venue au Maroc pour renouveler les liens qui unissent ce pays à la France, notamment en signant hier à Rabat avec mon homologue le ministre de l’emploi et des affaires sociales Abdeslam Seddiki, une déclaration d’intention dans le domaine du travail et de l’emploi et également en visitant ce matin le site Renault de Tanger. C’est forcément pour moi un honneur et une grande satisfaction de pouvoir contribuer à renforcer la coopération franco-marocaine pour notre bénéfice mutuel», a affirmé Mme El Khomri.
Intervenant à cette occasion, M Amrani a dit aussi être ému de se retrouver, après une cinquantaine d’années, aux locaux de l’école Adrien Berchet, où il avait suivi ses études primaires. L’intervenant a ensuite fait part, en plus des écoles, collèges et lycées, que le Maroc a connu l’installation d’un certain nombre d’institutions françaises d’enseignement supérieur. Autant de projets qui sont, selon M. Amrani, portés conjointement par la France et le Royaume, s’inscrivant dans le renforcement d’une coopération culturelle et de l’éducation entre les deux pays. «Notre ambition commune est assurément le développement et l’épanouissement de notre jeunesse», a-t-il souligné.
M. Amrani a tenu à rappeler que le Maroc, fort de son référentiel, a fait le choix d’une vision de l’enseignement conforme aux fondamentaux de l’identité nationale. «Cette identité est riche de ses diverses composantes, ouverte sur le monde et fondée sur les principes de dialogue entre les cultures et les civilisations», a-t-il ajouté.
De son côté, Rémy Cruz, directeur de l’école Adrien Berchet, a souligné l’importance de celle-ci, considérée comme l’un des plus anciens établissements du réseau mondial AEFE, qui porte le nom d’Adrien Berchet, un ancien instituteur public à Tanger, lieutenant-aviateur et chevalier de la Légion d’Honneur (mort pour la France à l’âge de 27 ans). Cette école propose «un enseignement conforme à l’exigence des programmes de l’éducation nationale française. Notre école Adrien Berchet s’inscrit dans les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité», a-t-il dit, faisant remarquer que «nous encourageons cette amitié et ces liens si forts qui lient le Maroc et la France en valorisant la langue arabe et la culture marocaine».