Le ministre de l’Éducation nationale, Rachid Belmokhtar, a annoncé le 23 février que plusieurs écoles marocaines privées étaient sous le coup d’une inspection généralisée pour non-conformité à la loi.
Dans une émission de Luxe radio diffusée le 23 février, le ministre de l’Éducation nationale Rachid Belmokhtar a annoncé que plusieurs établissements privés étaient sous le coup d’une inspection généralisée pour non-respect de la loi 06.00 sur l’enseignement privé.
Disposant d’une autorisation du ministère pour enseigner le programme public national, les écoles en question sont accusées d’enseigner aux élèves marocains un programme étranger (français, belge, espagnol…) sans autorisation. Or, selon l’article de luxe radio publié à la suite de l’émission, l’enseignement d’un programme étranger dans les écoles privées ne peut se faire que dans certaines conditions bien précises, par exemple lorsque l’élève arrive de l’étranger après plusieurs années d’études.
À Casablanca, sept établissements privés seraient concernés par cette inspection généralisée, selon la même source. L’école belge de Dar Bouazza, citée dans l’article, a publié ce vendredi un communiqué relayé par Médias24 indiquant que contrairement à ce qu’affirme Luxe Radio, l’établissement n’est pas concerné par cette inspection. « L’école belge de Casablanca s’inscrit dans la catégorie des établissements d’enseignement étranger au Maroc, tel que prévu par l’article 31 de la loi 06.00« , lit-on. En effet, une source officielle proche du ministère de l’Éducation, contactée par nos soins, précise que le ministre n’a jamais parlé de cette école, cette dernière étant « une école étrangère qui rentre dans le cadre d’un partenariat entre les deux gouvernements« .
Dans la foulée, le ministère de l’Éducation nationale a publié un communiqué dans lequel il précise les déclarations de Belmokhtar. Le communiqué assure à son tour que l’école belge n’est pas concernée et explique qu’il y a une distinction à faire entre les « établissements marocains privés (…) qui ont l’autorisation d’enseigner des programmes étrangers et les établissements étrangers crées dans le cadre de partenariats entre le gouvernement marocain et ses homologues étrangers et qui ne sont pas concernés par la loi susmentionnée ».
Quels sont les établissements concernés ? Et que risquent-ils ? Pour l’heure, le ministère ne divulgue pas la liste des établissements soupçonnés. La fermeture des écoles n’est pas encore d’actualité, l’inspection n’ayant pas encore débuté affirme notre source qui précise que « l’inspection va contrôler les écoles privées homologuées et non homologuées pour vérifier si elles respectent les dispositions de la loi. Si ce n’est pas le cas, des sanctions, définies par la loi, seront prises« .
Selon la loi justement, « toute fermeture d’établissement d’enseignement scolaire privé doit être portée à la connaissance des élèves et de leurs tuteurs concernés trois mois au moins avant la fin de l’année scolaire en cours« .