Le nouveau lycée français ouvre ses portes mercredi à Gasperich, où 1 400 élèves sont attendus. Autonomie et éducation sont au cœur du projet.
Évelyne Régniez est proviseur du lycée Vauban depuis la rentrée. Directrice déterminée, elle explique ce que doit être la place du lycée français dans le paysage de l’éducation luxembourgeoise.
L’école Vauban avait déménagé à Howald dès septembre. Mercredi, c’est un autre défi avec tout le lycée!
Évelyne Régniez : On peut le dire, oui. L’école primaire, c’était 800 élèves. Le lycée, c’est 1 400 élèves. Mais nous sommes prêts : les professeurs ont effectué plusieurs visites du bâtiment, même
durant la construction. Les premiers lycéens ont découvert les nouveaux locaux mardi… Il y a une véritable effervescence, le lycée est tellement nouveau, plein d’espace, de potentiels et de créativité : quelle aventure!
Quelques finitions ne sont pas achevées d’ailleurs. Il y avait une « deadline » pour quitter les locaux du Limpertsberg?
Le calendrier était précis, nous l’avons respecté. Le lycée français est une construction colossale : le projet avait été lancé dès 2010. Il reste quelques finitions, certes. Et surtout quelques très belles surprises à venir.
Lesquelles?
Notre amphithéâtre sera livré fin mars. C’est une structure superbe, qui permettra d’amener du débat dans le lycée, de faire jouer des spectacles et de faire vivre la culture. Dans l’esprit qui est le nôtre, cet amphithéâtre sera un lieu ouvert sur Luxembourg, et ancré dans l’actualité nationale.
La concurrence dans l’enseignement secondaire est rude au Grand-Duché. Quel rôle doit jouer le lycée français?
Faire valoir la qualité du système scolaire français pour les élèves, comme pour le rayonnement du Luxembourg. Le Grand-Duché fait partie de la francophonie, nous avons de nombreux « supporters » dans le pays!
L’État luxembourgeois a financé le lycée à hauteur de 80 %, il croit en nous, et nous voulons compter dans le dynamisme du Luxembourg en retour. Nous avons une responsabilité dans le partenariat franco-luxembourgeois, nous saurons l’assumer.
Quand on regarde les inscrits, on se rend d’ailleurs compte que le lycée français est très international…
Nous comptons plus d’une trentaine de nationalités dans les classes. Des anglophones et des germanophones choisissent notre établissement comme une voie d’excellence.
L’universalisme, l’ouverture sur la société et les cultures, font partie de l’ADN de l’enseignement français. Pour revenir à un ancrage plus local, sachez que nous comptons tripler notre dispositif d’enseignement du luxembourgeois à la prochaine rentrée.
Bon à savoir:
Dans les anciens locaux du Limpertsberg, le lycée et l’école français s’étendaient sur 8000 m2, contre 43000 m2 à Gasperich.